LES COMPTES MUSICAUX DE LA DANSE CLASSIQUE DANS LES COURS DE DANSE CLASSIQUE

Comment formuler son désir musical à un musicien pour un exercice de danse classique?

Comment imaginer ce que pourrait être « le temps intérieur » de la danse pour sa réalisation en musique?

Quels son les avantages de l' expression manifeste, voire exagérée du « souffle »?

La version texte est accompagné du podcast 002

La différence entre le « compte de la musique » du point de vu des danseurs et celui du musicien, d'usage dans les cours de danse classiques:

  • Le danseur compte par MESURE.

  • Le musicien compte par TEMPS.

A cause de cette différence, l'utilisation du métronome n'est pas évidente pour concevoir les exercices de danse classique. Le métronome fonctionne seulement par temps (le plus lent est de 40 battements à la minute), il faudrait des battements plus lents si on veut compter par mesure.

Ici, appel aux inventeurs de créer un genre de métronome spécial danse!

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Or, dans une mesure musicale, il se passe des choses infiniment merveilleuses, naturelles... qu'on ne peut pas compter!

Les TEMPS sont DANS une MESURE.

La théorie musicale a inventé des différentes notions possibles pour se rapprocher au plus possible de « ce naturel » qu'on « ressent » : les mesures à 2,3, 4 temps, les 2 temps binaires ou ternaires, les 3 temps binaires ou ternaires etc... puis les mesures composées (par exemple pour les tangos argentins)

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Par expérience, il semble que l'expression usuelle des temps musicaux des danseurs en cours de danse classique sont réduites à 2 temps ou 3 temps. Mais rassurons nous : ce n'est pas la peine de se plonger dans le détail de ces catégories de notion de temps pour le musicien car c'est une notion qu'on peut laisser au musicien.

Cette habitude de réduire les comptes en TROIS ou en DEUX vient surement du devoir « gagner du temps » pour les explications des exercices de danse classique pour la barre et le milieux.

Quand on dit que « la danse est carrée », c'est pour faciliter la compréhension des accompagnateurs et faciliter un travail de groupe. D' où « ces comptes par 8 », car le danseur et la danseuse classique pensent avec une façon de compter PAR MESURE.

Et même en danse contemporaine, on est parfois tributaire de ces fameux 1é2é3é4 ou 1éé2éé1éé2éé...C'est très pratique mais d'une façon un peu paradoxale, on peut aller plus loin en faisant beaucoup plus simplement les choses.

Si le ou la professeur de danse, la danseuse ou le danseur, veut vraiment tirer partie de la créativité de l'accompagnateur avec ses propres notions innées et théoriques des « temps musicaux », il existe un instrument naturel et extraordinaire de formulation.

Il semble que les danseurs et les musiciens ont quelque chose de commune, tellement évidente, à telle point qu'on en profite pas pour en faire UN LANGAGE COMMUN:

C' EST LE SOUFFLE.

Est-ce que vous n'avez pas remarqué, quand on s'amuse avec un bébé, qu'on fait des « mimiques vocaux » qui paraissent « bebêtes » pour les inciter à bouger avec des « hop la! » et des « Youpii!!! » etc.... Mais au fond : vous donner le RYTHME afin d' INSPIRER le bébé à bouger... et il aime cela, il en rit.. et il bouge avec joie!!!

C'est d' une EVIDENCE HUMAINE.

Et il semble que c'est d'une façon similaire à cela qu'il faut s'exprimer avec un musicien si on souhaite une musique adéquate.

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Touve R.Ratovondrahety a eu la superbe expérience de travailler avec un professeur excellent pour cela: Piotr Nardelli (Belgique), au sein de l'Opéra de Paris et avec le Tokyo Ballet au Japon : Piotr Nardelli ne compte jamais, mais il fait des mimiques avec le souffle qui sont extrêmement expressifs et inspirants et surtout EFFICACES !

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Pour aller plus loin, nous verrons à la prochaine épisode :

  • Des éclaircissements sur la notion de « tempo »

  • Comment « insuffler » à l' accompagnateur la meilleure introduction musicale pour un exercice, et étudier la différence entre la façon de le faire en Europe et celle que les américains adoptent généralement.